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TEMP​Ê​TE

by Volac Coldheart

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1.
Entends au loin l'annonce de l'ombre. L'orage qui vient couvre le monde. Regarde bien, à chaque seconde, C'est le destin sous tes pieds qui s'effondre. Que le tonnerre gronde et que la pluie tombe. Qu'à la lumière de l'éclair se déchaîne la colère. Le vent mène, la tempête avance Telle la gangrène qui défie ta méfiance. Frappe la foudre d'une violence redoublée. Regarde la Terre se dissoudre sous tes pieds. Le monde s'effondre, l'humanité décimée, Le tonnerre gronde, la tempête déchaînée. Que le tonnerre gronde ! Qu'à la lumière de l'éclair se déchaîne la colère !
2.
A court d'air, cherche l'oxygène Avant de sombrer dans l'inconscience. Enfermé dans cet espace clos, Cette boîte faite de bois est si petite pour toi. Enseveli sous Terre, tu expires Et laisse ton corps se refroidir. Respire ! Pousse ton dernier soupir ! Reprends ton souffle. Reprends ton ... Bientôt, tu reposeras sous terre avec les autres. Remplis tes poumons tant que tu le peux. Enfermé dans cet espace clos, Cette boîte faite de bois, cette boîte est faite pour toi. Etouffé ! Enseveli sous Terre, tu expires Et laisse ton corps se refroidir. Respire ! Pousse ton dernier soupir ! Reprends ton souffle. Reprends ton souffle. Reprends ton souffle. Reprends.
3.
Perce mes tympans, Découpe mes oreilles, Pour que plus jamais Les mots ne m'atteignent. Perce mes tympans, Découpe mes oreilles, Pour que plus jamais Les mots ne me retiennent.
4.
Grisaille 02:30
Nous sommes ici, toujours bloqués Dans une vie qui me tarde de passer. Autour de moi, mes pensées Surgissent de l'ombre pour me rappeler Ses doigts froids sur mon corps nu, Figés dans les parois du temps, décharnés. Je sais que la mort n'est qu'un autre jour à passer, Un jour sans fin, j'y suis bloqué depuis des années. Résister ou se laisser porter ? Mon choix est déjà fait, mais Je ne peux me résigner. Trop fatigué pour me relever, Laissez-moi sombrer dans le confort de ses mélopées. Un autre jour sans but, Épuisé par la lutte, Piégé dans le temps, Vois les secondes s'étirer, Laisse la grisaille m'emmener !
5.
Niché entre les vagues, Lové contre les creux, Attentif au ressac, Sens-tu ? Le vent se lève !
6.
Eruption 04:46
EN PLEINE ERUPTION ! Enfin libéré de moi, mon âme grande ouverte, Je respire sans poids, la vie redécouverte. Je me sens libre, en pleine éruption. Tous mes sens sont en émoi, la chaleur qui m'a été offerte Apaise ce froid, dans ma poitrine déserte. Je me sens vivre, en pleine éruption. Je foule cette lande, ma gorge remplie de pierres, De lourdes offrandes à jeter dans le cratère. Ma peine en est friande, cachée de la lumière. [Je veux la découvrir.] Mon volcan se transcende, alors que, de ta langue, fière, Le liquide chaud se répand, en réponse à mes prières. [Mais que va-t-on devenir ?] Dans mes entrailles, le magma s'écoule. L'écueil des failles, sous les pierres croule. Toute la rocaille, en moi, la peur refoule. [Toujours se retenir.] Je mène ma bataille loin des foules. Que mes maux s'en aillent, que la montagne s'écroule. [Je sens la lave m'envahir.] Explose, Volcan, Crache tes panaches brûlants, Impose ton chant, Laisse sortir la joie. Les gravats, je gravis, je remonte du puits. Aggravant mon envie, je sabote les circuits, Défais les agrafes de survie, qui me retiennent dans la nuit. [Tu as su m'attendrir.] La destruction assouvie, avec toi, le magma luit, Le bonheur est sorti, c'est dans l'envie que je jouis. [Enfin fini de souffrir.] Explose, Volcan, Crache tes panaches brûlants, Impose ton chant, Laisse sortir la joie. EN PLEINE ERUPTION ! Enfin libéré de moi, mon âme grande ouverte, Je respire sans poids, la vie redécouverte. Je me sens libre, en pleine éruption. Tous mes sens sont en émoi, la chaleur qui m'a été offerte Apaise ce froid, dans ma poitrine déserte. Je me sens vivre, en pleine éruption.
7.
Assombris le ciel, Sous la suie si belle Tombent les cendres. Viens, attrape ma main, Dansons sous une pluie de cendres. Neige Noire Tombe Du Ciel ! Nos corps noircissent, Nos poumons s'emplissent De poix collante. Non, ne lâche pas ma main, Dansons sous une pluie de cendres. Désespoir, Destin Cruel Dansons pour nos morts, Si noirs sont leurs corps, Acceptons leur sort Dans ce sombre décor. Dansons pour nos morts, Si noirs sont leurs corps, Acceptons leur sort Dans ce sombre décor. Je ne peux plus bouger, trop de poussière dans mes poumons. J'aimerai tournoyer, m'rouler par terre et de toutes façons, Tant qu'à crever ici, autant tout lâcher et s'mettre à Danser ... danser ... danser, Se rouler dans les cendres. Danser dans les cendres et sécher son sang. Danser dans les cendres et sceller son sort Et pleurer pour nos morts et sombrer dans les cendres. Danser dans les cendres, épuiser son corps, Danser dans les cendres, Embrasser la mort Dansons pour nos morts, Si noirs sont leurs corps, Acceptons leur sort Dans ce sombre décor. Dansons pour nos morts, Si noirs sont leurs corps, Acceptons leur sort Dans ce sombre décor.
8.
S'Enfuir 05:52
Sillonnant dans ce dédale bétonné, J'entends le vent siffler entre les tours. Suintantes de crasses, les rues sont bondées. Je dois trouver la sortie de la ville avant le jour. Me frayant un chemin parmi les badauds étonnés, De derrière moi provient un grondement sourd, A la fin du compteur, la bombe a explosé. Si je veux m'en sortir, il va falloir s'enfuir ! S'enfuir, s'échapper, courir, se cacher, ralentir, oublier de se sentir traqué ... traqué ... traqué ... S'enfuir, s'échapper, courir, se cacher, ralentir, oublier de se sentir traqué, traqué ! S'enfuir pour mieux respirer, Courir, voir le jour se lever, Survivre en se sachant traqué, Détruire la ville ! S'enfuir pour mieux respirer, Courir, voir le jour se lever, Survivre en se sachant traqué, Brûle la Ville ! La ville s'éclaire des flammes de l'enfer, Les ombres s'allongent et les tours plongent. Meurt la ville ! S'enfuir, s'échapper, courir, se cacher, ralentir, oublier de se sentir traqué ... traqué ... traqué ... S'enfuir, s'échapper, courir, se cacher, ralentir, oublier de se sentir traqué, traqué ! S'enfuir !
9.
Au loin, l'astre solaire irradie. L'orage a laissé place à l'accalmie. Même si ses rayons sont affaiblis, Un nouveau jour nous est promis ! Brille Oh Soleil, brille encore ! Brille Oh Soleil, Brille de mille feux ! Brille ! Avant que le ciel ne s'assombrisse !
10.
Tant que nous sommes là, Face à face, Savourons le temps qui passe et Brisons la glace. Ne reste pas de marbre, Sèche donc ces larmes, Savourons la glace et Brisons le temps qui passe. Les yeux dans les yeux, Tout est pour le mieux, C'est la dernière fois que L'on s'enlace. Tant que nous sommes là, Face à face, Brisons le temps qui passe et Brisons la glace. Savourons le temps qui passe et Brisons la glace. Savourons le temps qui passe et Brisons la glace.
11.
Lacrymale, hélas, inondé ! Colossal, raz de marée ! En silence, l'océan s'est avancé. Combattant l'envie, je m’efforce de ne pas pleurer. Feignant d'ignorer ce que l'on me fait subir, Je retiens mes larmes, j'ai envie d'en finir. En silence, mes dents sont serrées. Ravalant la rage, il me m'y faut pas céder. Lentement, goutte à goutte, je me sens me remplir De tous ces pleurs qui ne pourrons jamais sortir. Sous les eaux, submergé, je me laisse couler, Et ces flots, déversés, ont tout emporté. La larme dissidente ploie l'insouciance. La vague immense noie la souffrance. En silence, l'océan s'est habité. Derrière le barrage, je les sens bouger. Toutes ces horreurs que je tente de fuir, J'ai voulu les noyer mais elles refusent de mourir. En silence, mes yeux sont mouillés. Je rassemble toutes mes forces pour me contrôler. J'ai du mal à me retenir, Ce poids sur mon cœur me donne envie de vomir. Sous les eaux, submergé, je me laisse couler, Et ces flots, déversés, ont tout emporté. La larme dissidente ploie l'insouciance. La vague immense noie la souffrance. En silence, l'océan s'est agité, Le barrage ne pourra pas longtemps lui résister. Je ne peux que le laisser s'ouvrir. La vague immense va tous nous engloutir. Sous les eaux, submergé, je me laisse couler, Et ces flots, déversés, ont tout emporté. Lacrymale, hélas, inondé ! Colossal, raz de marée !
12.
A court de souffle, haletant, Aux bouts de mes déboires, Je cède à la faiblesse, Le sol pour seul dortoir. Je m’allonge en baillant ; Je ne peux pas y croire. Dans les airs, apparaissent De minuscules miroirs. Des milliers de points blancs Sur la céleste toile noire Donnent du sens, du relief, De l'ombre au désespoir. Ces tout petits diamants, Là-haut sur leur perchoir Sous ma rétine se greffent, S'impriment dans ma mémoire. Des pics étincelants, A l'étrange trajectoire Apportent la promesse De la fin de l'histoire Dans le vent, virevoltants, Le ciel pour territoire Avec délicatesse, Sur mon corps se laissent choir. Aux contacts fondants, Je ne dois m'émouvoir. Ces cristaux froids me blessent, Tranchants comme des rasoirs Cloué par terre, j'attends, blancheur expiatoire Que le monde disparaisse, Dans l'écru purgatoire. Ecru purgatoire ! Tombe la neige, blanchis mes rêves ! La neige commence à tomber ! Les couleurs vont s'effacer ! Des pics étincelants, A l'étrange trajectoire Apportent la promesse De la fin de l'histoire Dans le vent, virevoltants, Le ciel pour territoire Avec délicatesse, Sur mon corps se laissent choir. Aux contacts fondants, Je ne dois m'émouvoir. Ces cristaux froids me blessent, Tranchants comme des rasoirs. Cloué par terre, j'attends, Blancheur expiatoire, Que le monde disparaisse, Dans l'écru purgatoire.
13.
Entends au loin l'annonce de l'ombre. L'orage qui vient couvre le monde. Regarde bien, à chaque seconde, C'est le destin sous tes pieds qui s'effondre. Que le tonnerre gronde et que la pluie tombe. Qu'à la lumière de l'éclair se déchaîne la colère. Le vent mène, la tempête avance Telle la gangrène qui défie ta méfiance. Frappe la foudre d'une violence redoublée. Regarde la Terre se dissoudre sous tes pieds. Le monde s'effondre, l'humanité décimée, Le tonnerre gronde, la tempête déchaînée. Que le tonnerre gronde ! Qu'à la lumière de l'éclair se déchaîne la colère !
14.
Dans sa grande fatigue, la Terre se fissure Dans une incommensurable déchirure Mis à nu, son cœur montre ses blessures Ouvert au vents, bouffé par la moisissure. Nous ne sommes rien face aux craquelures. Hors de tout contrôle, le monde se défigure Il est temps d'oublier notre futur Car nous avons atteint le point de rupture. A chaque seconde, sonne le gong de la fin du monde. Sous les nuages, la vie succombe. La maladie flotte dans l'air nauséabonde Et se répand dans les plaines infécondes. Dans sa grande fatigue, la Terre se fissure Dans une incommensurable déchirure Mis à nu, son cœur montre ses blessures Ouvert au vents, bouffé par la moisissure. Nous ne sommes rien face aux craquelures. Hors de tout contrôle, le monde se défigure Il est temps d'oublier notre futur Car nous avons atteint le point de rupture. Entends les cris de souffrance De la Terre en plein urgence, Du système en défaillance. Funeste échéance, Place aux conséquences, Place à la désespérance. Sous les eaux, submergés, Inutile de résister La vague immense va tous nous emporter. Et ces flots déversés, Dans les poumons asphyxiés, Tous reposeront dans les abîmes oubliés. Dans sa grande fatigue, la Terre se fissure Dans une incommensurable déchirure Mis à nu, son cœur montre ses blessures Ouvert au vents, bouffé par la moisissure. Nous ne sommes rien face aux craquelures. Hors de tout contrôle, le monde se défigure Il est temps d'oublier notre futur Car nous avons atteint le point de rupture. Entends les cris de souffrance De la Terre en plein urgence, Du système en défaillance. Funeste échéance, Place aux conséquences, Place à la désespérance. Mon cœur n'est que tempête, L'orage ne se calme jamais. La ville s'écroule par le feu dévorée, Toute la planète va partir en fumée. Par sa seule action, l'Homme s'est condamné, Plus aucun passé, plus de destinée. Rongé par les flammes, Le néant nous réclame Nous transperce de sa lame, Et se repaît de nos âmes. Mon cœur n'est que tempête, L'orage ne se calme jamais.

credits

released November 11, 2022

Musique par Volac Coldheart

Chœur :
Aurélie Croizé (Alto, Soprane, Cris)
Benjamin Rabaté (Ténor, Cris)
Claire Mamet (Soprane)
Flavien Fusey (Basse)
Juliette Loray (Soprane, Voix Saturées)
Juliette Lemonnier (Alto, Cris)
Léna Thominiaux Le Galloudec (Alto, Soprane, Voix Saturées)
Matt Lemonnier (Basses, Ténor)
Meriem Mansour (Alto, Cris)
Yann Richard (Cris)

Visuels réalisés à l'aide de MidJourney AI

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Volac Coldheart Rennes, France

Volac Coldheart n'existe plus et tant mieux pour lui.

Né dans la douleur, mort dans la solitude, il transmet son oeuvre abondante et inachevée par un intermédiaire fait de chair.

Du fond de sa chambre froide, il pousse son interprète dans une hystérie pernicieuse dans le but de faire entendre ses sentiments.
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